Le soi primaire
Cet article a pour but de présenter Michael Fordham aux lecteurs français et plus particulièrement ses thèses sur le soi primaire qui, comme son œuvre d’ailleurs, ne sont pas traduites dans notre langue. Il a semblé intéressant de montrer comment, à partir d’une intuition fondamentale de Jung, Fordham a développé un concept du soi dont il a repéré, et théorisé, la réalité chez l’enfant aussi bien que chez l’adulte, dans le corps aussi bien que dans l’imaginaire, dans les relations vécues aussi bien que dans les structures archétypiques, mais aussi dans son rôle défensif aussi bien que créateur.
Si une telle optique soulève certaines questions et implique peut-être des renoncements – qu’est devenue, dans cette théorie, l’aura archétypique du soi ? – il m’a paru prématuré de les formuler et plus souhaitable de se laisser imprégner – le temps d’un jugement suspendu – par l’aspect positif de cette contribution jusque dans ses replis les moins accessibles.