L’individuation : du « principe » au « processus »

Par Aimé Agnel
Français

Jung a emprunté l’expression « principe d’individuation » à Schopenhauer, mais il utilise cette notion, dès 1916, dans un sens opposé à celui que lui assignait le philosophe du « vouloir vivre ». Il met l’accent, en effet, sur la différenciation et sur la culpabilité qu’elle entraîne chez le sujet en voie d’individualisation, cherchant à se dégager de la « participation mystique ». Après la rencontre des textes alchimiques, dans les années 30 et 40, ce premier « principe » sera retravaillé par Jung et défini comme un « processus » de transformation intérieure, visant à une certaine conjonction des pôles contraires. Dans cette seconde conception, le processus se confond avec la réalisation du soi, c’est-à-dire avec la prise en compte progressive des éléments contradictoires et conflictuels qui forment la « totalité » psychique, consciente et inconsciente, du sujet.

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