Le Livre Rouge dans les jardins

Par Christian Gaillard
Français

Cet article se présente comme une sorte de visite guidée de la Biennale d’art 2013 de Venise, une Biennale doublement inattendue : d’une part, elle a été confiée à un commissaire qui, tout au contraire de s’en tenir aux valeurs trop généralement célébrées, diffusées et exploitées dans le petit monde des arts contemporains les plus médiatisés, s’est attaché à porter son attention et la nôtre sur les expressions singulières dont témoigne toute une part, plus discrète, parfois presque secrète, de la création d’hier et d’aujourd’hui, et d’autre part, fait plus surprenant encore, l’original du Livre Rouge de Jung s’y trouve exposé et présenté en introduction à l’événement, auquel il donne le ton. Au passage, l’auteur discute ce qu’on entend d’ordinaire par « art brut », les accointances supposées entre le surréalisme et la psychanalyse, les parentés et les différences entre ce livre et les voies orientales de méditation et de sagesse ici exposées, la question de savoir s’il s’agit là d’art, ainsi que le rapport entre ce livre et l’œuvre ultérieure de Jung, et il fait place notamment, à une « performance » de Tino Sehgal, au propos graphique et pédagogique de Rudolf Steiner, aux collections de pierres de Roger Caillois et à d’autres rencontres dont il montre la parenté avec la démarche de Jung et avec notre pratique des rapports avec l’inconscient.

MOTS-CLÉS

  • « Art brut »
  • Art contemporain
  • Roger Caillois
  • Marché de l’art
  • « Performance »
  • Rapport à l’inconscient
  • Rudolf Steiner
  • Surréalisme
  • Venise
  • Voies orientales de méditation et de sagesse
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