« Ce travail acharné, ce labeur gris et sans repos... » Benjamin Britten, compositeur au travail

Par Gilles Couderc
Français

L’œuvre foisonnante du britannique Benjamin Britten (1913-1976), qui pratique tous les genres musicaux, ne compte pas moins de 95 numéros d’opus, bilan considérable pour notre époque, avec notamment douze opéras. Les diverses biographies du musicien et de ses journaux, carnets intimes et correspondance annotée donnent le vertige devant la masse de travail abattue par ce compositeur, chef d’une troupe d’opéra, directeur d’un festival de musique, pianiste soliste, accompagnateur et chef d’orchestre qui parcourt l’Europe entre 1945 et 1972, perpétuellement sous le harnais. Quelques points saillants peuvent expliquer cette frénésie : son éthique du travail inculquée dès l’enfance, un profond besoin de reconnaissance alimenté par les ambitions maternelles, sa conception de l’art-parabole et de l’artiste au service de ses contemporains, son désir de reconnaissance dû à son pacifisme en temps de guerre et à son homosexualité comme à sa volonté d’être reconnu en tant que musicien et artiste dans une société britannique encore très conservatrice.

MOTS-CLÉS

  • Ambition maternelle
  • Art de la parabole
  • Benjamin Britten
  • Éthique protestante du travail
  • Franck Bridge
  • Homosexualité
  • Œuvres de circonstance
  • Opéras
  • Pacifisme
  • Peter Pears
  • Rôle de l’artiste
  • Travail
  • W. H. Auden
Voir l'article sur Cairn.info