Né enfant de remplacement : Qui suis-je ?

Par Kristina Schellinski, Karen Hainsworth
Français

Les rêves et les questions existentielles de ceux qui sont nés pour remplacer une personne morte tournent autout d’un cri central : Qui suis-je ?
Ces personnes, si elles ont été conçues, sont nées ou ont été désignées comme enfants de remplacement, peuvent souffrir, même devenues adultes, d’une confusion inconsciente d’identité rarement reconnue, composée de chagrin et de culpabilité du survivant. Bien avant la naissance de l’enfant, les forces archétypiques de vie et de mort sont réunies dans une constellation fatale ; l’âme de l’enfant de remplacement porte l’ombre de la mort depuis le tout début de la vie. Pour un enfant de remplacement, l’espoir repose sur l’émergence d’un soi authentique pendant que l’âme recrée la vie originelle. L’analyse peut aider l’enfant de remplacement à faire l’expérience d’une « renaissance dans la vraie vie », non pas comme « celui qui revient », mais comme un individu nouveau-né sur le plan psychique, le chemin d’individuation allant à l’opposé de l’identification de l’enfant de remplacement avec un mort. L’analyse jungienne propose des concepts uniques pour la compréhension et l’aide aux enfants de remplacement. C. G. Jung lui-même est né après deux bébés morts-nés et un enfant qui n’a vécu que cinq jours.

MOTS-CLÉS

  • Culpabilité du survivant
  • Enfant de remplacement
  • Individuation
  • Renaissance psychologique
  • Soi véritable
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