Le sentiment d’être librement contenu
Les moments phobiques ou obsessionnels font apparaître, à l’insu du sujet, un petit enfant perdu, sans repères et sans « règle du jeu ». L’auteur suggère que la « débilité » naturelle de cet enfant n’a pas été reconnue par les parents, ce qui l’a contraint à édifier, au prix d’une grave dissociation, une persona d’adulte sans soubassement réel. Il a manqué à cet enfant perdu, pour se sentir « librement contenu », l’expérience paradoxale du soi, telle qu’elle peut être faite au sein du corps familial. Ce corps protecteur, qui est comparé à un mandala dont l’enfant serait le centre, est normalement animé par la tension contenante des opposés parentaux, correspondant à deux orientations contradictoires : la première, « maternelle » et centripète, la seconde, « paternelle » et centrifuge.