Passion, fatalité et divin dans la tragédie racinienne
Racine, à la suite des grands tragiques grecs, à l’intérieur de la règle des trois unités, dans une langue noble et pure, peint la fatalité cruelle qui écrase l’humanité. Cette fatalité s’exprime à travers le déchaînement des passions amoureuses et politiques, poussées à leur paroxysme par les passions des dieux, qui s’incarnent en particulier dans les héros de ses deux dernières pièces mythologiques. La tragédie devient une célébration ritualisée des passions humaines, sublimées par la magie poétique de l’écriture racinienne. Dans une perspective jungienne, on peut associer ces passions féroces, barbares, aux complexes autonomes et aux images archétypiques souvent personnifiées par les dieux qui, selon Les Sept Sermons aux morts, désirent devenir humains. Avec ses deux dernières tragédies bibliques, Racine retourne à la rigueur janséniste et, en introduisant sur la scène Jéhovah et le monde biblique, exige le détachement des passions humaines.
MOTS-CLÉS
- Amour
- Crime
- Cruauté
- Dieu
- Dieux
- Fatalité
- Haine
- Mort
- Passions