Frères et Sœurs – pour le meilleur et pour le pire

Par Lisbeth von Benedek
Français

Loin d’être un simple déplacement des sentiments très ambivalents des enfants pour leurs parents vers la fratrie, les relations fraternelles ont leur propre dynamique. Elles préfigurent le processus de différenciation entre soi et l’autre. Le frère, la sœur – image à la fois du semblable et de l’autre – met en lumière les enjeux archétypiques et pulsionnels qui contribuent fortement à la construction de l’identité et des relations avec les autres. Premières figures de l’altérité, les frères et les sœurs sont des cibles de projection immédiatement disponibles et peuvent incarner des facettes inacceptables de soi-même. L’apprentissage de l’ambivalence des sentiments, mais aussi de la complicité et de la solidarité créées par le partage des premières expériences de la petite enfance au sein de la fratrie, accompagnent toute la vie. Par ailleurs, les complexes fraternels ont un impact sur la dynamique de tout groupe et de toute affiliation.

MOTS-CLÉS

  • Ambivalence
  • Archétype
  • Complexe fraternel
  • Fonction différenciatrice
  • Identité
  • Ombre
  • Relation horizontale
  • Relation verticale
Voir l'article sur Cairn.info