Rêve et Neurosciences
L’auteur propose un parcours dans le domaine des modèles neuroscientifiques du rêve, en présentant leur évolution dans le temps et leur lien avec la théorie psychanalytique. Le rêve est entré dans le champ des neurosciences, dans les années 60, avec la découverte, par Michel Jouvet, du sommeil paradoxal, qui a paru, un temps, être le siège exclusif de cette activité mentale hypnique. Puis différents modèles neurobiologiques, présentés par Elizabeth Hennevin, furent élaborés au fil du temps, en particulier ceux d’Allan Hobson et de Mark Solms, qui ont intégré, en définitive, le fait avéré qu’un rêve peut apparaître à tous les stades du sommeil. Une autre théorie, conçue par Jean-Pol Tassin, liant le rêve au réveil et non plus au sommeil, s’est vue pertinemment contredite par nombre de travaux, exposés récemment par Fabian Guénolé et Alain Nicolas. Des psychanalystes apportent également leur point de vue, André Green, Bianca Lechevalier, Bernard Golse. Beaucoup d’entre eux estiment, avec nombre de neuroscientifiques, qu’un dialogue paraît enfin possible, et souhaitable, entre neurosciences et psychanalyse, pour passer du conflit idéologique au débat épistémologique.
MOTS-CLÉS
- E. Goblot
- B. Golse
- A. Green
- F. Guénolé
- E. Hennevin
- A. Hobson
- M. Jouvet
- Modèles neuroscientifiques du rêve
- Neuropsychanalyse
- A. Nicolas
- S. R. Palombo
- M. Solms
- Sommeil paradoxal
- J.-P. Tassin